Le parcours pour devenir un pilote de F1 de classe mondiale est tout à fait ardu. Il exige un engagement qui commence dès l’enfance, avec l’obtention d’un diplôme de karting et le perfectionnement continu des compétences pour rester à la pointe de la technologie.
Il est essentiel de maintenir une forme physique optimale, mais les exigences ne s’arrêtent pas aux prouesses physiques. Les pilotes modernes doivent faire la transition entre le monde réel et le domaine de plus en plus sophistiqué de la simulation de course. Grâce aux simulateurs de haute technologie dont disposent toutes les équipes, les coureurs peuvent reproduire les conditions exactes de la course, ce qui rend les entraînements sur piste plus efficaces.
On pourrait penser que ces pilotes d’élite, affûtés par des courses rigoureuses dans le monde réel, trouveraient la course en simulation facile. Pourtant, le monde numérique comporte ses propres défis. Le premier d’entre eux est l’absence de retour d’information tangible de la part de leur véhicule, dont les pilotes dépendent fortement pendant les courses réelles.
Pourtant, l’essence de la course reste la même, que ce soit sur une piste physique ou virtuelle. Une question intrigante se pose alors : combien de ces coureurs étendent leur passion au domaine numérique, en courant sous des pseudonymes et des avatars ? En pénétrant plus profondément dans la grille de la Formule 1, nous avons cherché à analyser les pilotes de F1 dans le monde virtuel d’aujourd’hui.
Max Verstappen et Red Bull : A la pointe de la simulation de course
La configuration de Max Verstappen
Dans le monde dynamique de la Formule 1 et des courses simulées, Max Verstappen, champion du monde en titre de Red Bull, se distingue non seulement par ses compétences sur la piste physique, mais aussi dans le domaine virtuel. Tout au long de son illustre carrière en F1, Verstappen n’a cessé de défendre les mérites des courses virtuelles et de l’esport. Le reportage de Zigosport sur YouTube lève le voile sur sa configuration sophistiquée de simracing. Avec un volant LM-X de Precision Sim Engineering, une base Sim Steering Ultimate, un Playseat F1 Ultimate et un ensemble 4 écrans, il est clair que Verstappen ne joue pas à des jeux – métaphoriquement parlant, du moins. Le dévouement est souligné par le prix élevé de certains de ces articles, la base à elle seule coûtant plus de 3 500 €.
L’historique de Max Verstappen en simracing
À l’époque de Toro Rosso, le dynamique pilote s’est aligné sur l’une des puissances de la course en simulation, en rejoignant l’équipe Redline en 2015. Cette même année, les fans ont pu constater que ses entraînements virtuels portaient leurs fruits. Après avoir réussi à dépasser Felipe Nasr dans le virage emblématique de Blanchimont à Spa, Verstappen a tweeté une vidéo de lui pratiquant ce même mouvement avec des coéquipiers de simracing avant la course.
Max Verstappen sur iRacing
Incroyablement, au milieu de ses engagements exténuants en F1, Verstappen trouve du temps pour les événements iRacing, avec ses comptes principal et alternatif amassant un iRating impressionnant de 8 000. Cependant, même les champions connaissent des revers. Au début de l’année 2022, la star a connu deux sorties d’endurance malheureuses. Lors de la course virtuelle Le Mans 2022, après un départ prometteur, une catastrophe s’est produite au 124e tour, entraînant l’abandon de la course. Les 24 heures de Daytona iRacing, une semaine plus tard, ont porté un autre coup avec une panne d’électricité provoquant une autre sortie prématurée pour l’équipe de Verstappen.
Alors que Max Verstappen continue de faire le lien entre les mondes de la F1 et de la course en simulateur, les fans du monde entier retiennent leur souffle, espérant que les dieux de la course virtuelle lui accordent une meilleure fortune lors des prochaines épreuves d’endurance.
L’aventure de Sergio Perez en simracing
Lorsque l’on évoque la présence de Red Bull dans le monde du simracing, après Max Verstappen, il y a Sergio Perez. Contrairement à son coéquipier, on trouve très peu de traces des efforts de Sergio en matière de course virtuelle.
L’exception notable est sa participation à la série F1 Esports Virtual Grand Prix, et plus particulièrement à la course d’Azerbaïdjan. Associé à Racing Point et au célèbre joueur virtuel Jimmy Broadbent, Perez est passé de la 18e place au départ à la 15e place à l’arrivée. Mais ne vous fiez pas à cette seule apparition. Un coup d’œil sur un ancien tweet révèle une base Fanatec DD1, un volant Cube Controls Formula Sport et la robuste plate-forme SimLab P1.
Carlos Sainz et son bref essai de course sur simulateur
Carlos Sainz de Ferrari, contrairement à beaucoup de ses pairs, n’a pas été particulièrement attiré par l’attrait des courses de simracing, préférant consacrer son temps libre à d’autres activités. Mais cela n’a pas empêché le pilote espagnol de se plonger dans les eaux de la course virtuelle. Sa seule incursion dans la série F1 Esports Virtual Grand Prix lui a permis de décrocher une respectable 10e place sur le circuit chinois.
Inspiré par son coéquipier de l’époque, Lando Norris, Carlos s’est assuré que la configuration de sa simulation était à la hauteur. Confiée aux mains de Cool Performance, sa machine de simulation personnalisée était équipée d’un volant Cube Controls exclusif, ce qui témoigne de son engagement en faveur de la qualité.
Bien que Sainz ait fait preuve d’un certain dévouement, obtenant un iRating de 2401 sur iRacing, son passage dans le monde de la course virtuelle a semblé éphémère, sans aucun signe de son retour sur la plateforme depuis 2020.
Lewis Hamilton : De la piste au monde numérique
Lewis Hamilton, dont le nom est synonyme de prouesses en course automobile, a souvent exprimé son scepticisme à l’égard des simulateurs, estimant qu’ils risquaient de diminuer l’expérience brute de la conduite sur circuit.
Cependant, même lui ne peut résister à l’attrait du monde des courses numériques. Bien qu’il ait été aperçu aux côtés de Pierre Gasly et de Charles Leclerc pour des sessions Call of Duty, c’est son association avec le monde des jeux de course qui retient particulièrement l’attention.
Ambassadeur de la marque Gran Turismo depuis 2017, l’empreinte numérique d’Hamilton a été renforcée par la sortie du DLC « Lewis Hamilton Time Trial Challenge » en 2019 pour GT Sport. Les fans ont également été ravis de voir son nom dans le générique d’ouverture de Gran Turismo® 7.
Il est armé du formidable Playseat Sensation Pro et du volant Thrustmaster TGT, ce qui témoigne de son approche sérieuse des courses virtuelles. Pourtant, l’énigme demeure, car la présence d’Hamilton sur les circuits de course en ligne n’a pas encore été observée. Les fans et les passionnés attendent donc avec impatience le jour où la légende de la course fera une apparition surprise en ligne.
George Russell : L’étoile montante de Mercedes et du Simracing
Alors que de nombreux coureurs traditionnels ont des opinions divergentes sur le monde de la course virtuelle, George Russell, le récent membre de l’équipe Mercedes, a parfaitement réussi à combiner les deux.
Ce jeune prodige a fait sensation dans la communauté des courses virtuelles en 2020, en montrant fièrement sa configuration ultramoderne sur Instagram. Avec la formidable plate-forme SimLab P1, la base Fanatec F1, la roue Asher Racing F28-SC au design complexe et un ensemble captivant d’écrans quadruples incurvés, son engagement pour la course simulée est évident.
En 2020, sa deuxième année chez Williams, les prouesses de Russell ne se sont pas limitées aux circuits du monde réel. Ses performances exemplaires dans la série des Grands Prix de F1 virtuels ont fait tourner les têtes, puisqu’il a décroché sept podiums et quatre victoires sur les huit courses de la série, représentant Williams Esports avec brio.
Les fans ont également eu le plaisir de le voir en direct sur Twitch, où il diffusait en streaming sous le nom d’utilisateur « gr-63 ».
Cependant, au grand dam de ses fans en ligne, les apparitions de Russell sur Twitch se sont raréfiées, probablement en raison de son calendrier de courses de plus en plus chargé.
Charles Leclerc : un adepte du simracing
Le cheval cabré de Ferrari, Charles Leclerc, n’est pas étranger à l’univers de la simulation de course. À l’instar de ses homologues, il ne tarit pas d’éloges sur l’expérience virtuelle, soulignant notamment que les courses en simulateur ont joué un rôle essentiel dans le maintien de sa force mentale au cours de l’année 2020, marquée par une pénurie de courses.
Cette année-là, il s’est illustré dans la série des Grands Prix de F1 virtuels en décrochant cinq podiums, dont deux victoires. Il s’est également lancé dans la course virtuelle du Mans 2020. Cependant, l’épreuve s’est avérée difficile pour Leclerc, puisqu’un incident survenu au cours de la huitième heure a vu sa voiture rencontrer les barrières du Tertre Rouge. En fin de course, une mésaventure dans le virage d’Indianapolis a conduit le Monégasque à la 18e place.
Pour les aficionados de la technologie, le principal simulateur de course de Charles est un véritable spectacle, avec un volant Precision Sim Engineering GPX, une base Leo Bodnar Electronics SimSteering 2 FFB, le cockpit Vesaro F1 Ultimate et un ensemble d’écrans quadruples.
Lando Norris : L’aficionado esports de McLaren
Lando Norris, le pilote de pointe de McLaren, s’est fermement ancré dans le monde de l’esport, dépassant les limites de la course réelle. Reconnaissant les avantages et le caractère unique du paysage des courses virtuelles, Lando a été un fervent défenseur de ses mérites.
Collaborant avec Max Verstappen, Norris est un fier membre de l’équipe Redline, un nom synonyme de prouesses en course virtuelle. Mais son influence dans le domaine de l’esport ne s’arrête pas là. La présence de Norris sur Twitch, la plateforme de streaming en direct, est indéniable. Avec plus de 1,2 million de followers, il est le pilote de F1 le plus suivi sur cette plateforme.
Mais les ambitions de Lando en matière d’esports ne se limitent pas à la gloire personnelle. Fin 2020, Norris a lancé l’organisation Halo, Quadrant, en collaboration avec Veloce Esports. C’est l’engagement de Lando dans ce domaine qui a incité Carlos Sainz, son coéquipier de l’époque, à s’essayer à la course sur simulateur.
La configuration du simulateur de Norris est tout à fait impressionnante : il est équipé par Cool Performance et dispose d’un volant LM-PS de Precision Sim Engineering.
Membre d’iRacing depuis 2013, Norris peut se targuer d’un iRating de 5,5k, avec un palmarès stupéfiant de 1 307 départs et 550 victoires – soit un formidable taux de victoire de 42 %.
Pierre Gasly : L’incursion d’Alphatauri dans le monde de la simulation de course
L’as d’Alphatauri, Pierre Gasly, offre un aperçu intéressant du monde du simracing. Un cliché récent révèle une installation haut de gamme : un volant Precision Sim Engineering GPX couplé à une base Simucube 2 Pro. Cette machinerie sophistiquée est parfaitement intégrée dans un système sur mesure conçu par Sector 1, rehaussé par un système de mouvement haptique D-Box Generation 1 – un témoignage parfait du côté luxueux et high-tech de la course en simulateur.
Cependant, une configuration exceptionnelle ne se traduit pas toujours par un succès sur la piste virtuelle. Les expéditions de Gasly dans la série des Grands Prix virtuels n’ont pas été particulièrement mémorables, son classement se limitant à une 12e place en Azerbaïdjan et une 20e place au Canada. Pourtant, la course virtuelle Le Mans 2020 a donné une image différente. Sous la bannière de Velocity Esports et aux côtés de pilotes chevronnés comme Jean-Éric Vergne, Yarno Opmeer et Isaac Gillissen, l’équipe a décroché une admirable cinquième place. Cette performance a distingué Gasly, qui a obtenu le meilleur résultat parmi tous les pilotes de F1 actuels.
Malgré ces performances notables, Gasly admet que son expérience de la course virtuelle a été relativement brève. Il a toutefois laissé entendre qu’il investirait davantage dans un simulateur. L’un de ses moments les plus marquants a été sa participation au défi « Beat the Pro » de Red Bull sur Gran Turismo®. Il y a fait étalage de ses prouesses de pilote sur le circuit emblématique de Suzuka, réalisant un tour remarquable au volant de la Honda NSX Group 3 et établissant un temps de référence d’exactement 2 minutes et 0,627 seconde, mettant les joueurs au défi de battre son record.
Fernando Alonso et Esteban Ocon : Le spectre de la course virtuelle au sein de l’équipe Alpine
Fernando Alonso en simracing
Fernando Alonso, double champion du monde avec Alpine et dont le nom résonne dans les couloirs de la Formule 1, est également un participant enthousiaste au monde des courses virtuelles. Alonso a participé à divers événements de la série All-Star, remportant une victoire dans la course du Trophée des légendes dans un style spectaculaire après un départ en formation inversée sur la grille de départ.
Un autre moment marquant a été sa victoire dans la course Indie Legends, où il a réussi à remonter de la 21e à la 1re place. En ce qui concerne l’édition virtuelle de la prestigieuse course du Mans, le palmarès d’Alonso est moins brillant, avec une 17e place en 2020 et une malheureuse panne de moteur en 2022, alors qu’il était capitaine de la voiture 36 Alpine.
Les fans peuvent voir de plus près le simulateur d’Alonso dans le documentaire Amazon Prime, « Fernando ». Il s’agit d’une installation impressionnante réalisée par All In Sports spécifiquement étudier pour retranscrire l’expérience de la course, mais pas de détails sur les
La faible présence d’Ocon en simracing
En revanche, le deuxième pilote d’Alpine, Esteban Ocon, a adopté une approche plus modeste de la course en simulateur. La configuration d’Ocon, du moins au début, reflétait celle de nombreux coureurs occasionnels : une simple roue G29 fixée à un bureau compact. C’est un rappel poignant que, quel que soit l’équipement, la passion de la course reste au cœur de chaque pilote. Bien que la seule apparition d’Ocon dans la série des Grands Prix virtuels lors de la course de Monaco n’ait pas abouti à un départ, il a été enregistré pour la diffusion, offrant aux fans un aperçu de son simulateur Playseat Formula Red équipé d’une base Fanatec.
La différence entre les deux configurations témoigne du degré d’implication et d’engagement de la communauté de la F1 dans les courses virtuelles, depuis les configurations personnalisées haut de gamme jusqu’aux configurations plus courantes accessibles à la plupart des passionnés.